CPEUM en bref
Fondée en 1996, la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal (CPEUM) est une unité de recherche qui développe des connaissances de pointe sur les paysages et les enjeux qu’ils soulèvent en matière d’aménagement, et qui accompagne les acteurs concernés par le devenir des territoires et des milieux de vie.
Mission
Les travaux et les actions de la CPEUM convergent tous vers une même finalité : améliorer la qualité du cadre de vie et l’identité des espaces urbains et ruraux du Québec.
Recherche | Développer des connaissances et des moyens d’intervention dans les domaines du paysage et de l’aménagement durable du territoire. |
Enseignement | Assurer la formation de chercheurs et de professionnels hautement qualifiés dans les domaines du paysage et de l’aménagement durable du territoire. |
Accompagnement | Fournir une expertise aux acteurs concernés (élus, experts, citoyens, etc.) pour une analyse et une intervention paysagères cohérentes. |
Diffusion et valorisation des résultats | Auprès des acteurs de la recherche, des décideurs et des acteurs de la société civile. |
Approche
La CPEUM aborde les paysages comme des réalités changeantes, forgées au confluent des intérêts et des sensibilités d’une multiplicité d’acteurs. Notre attention se concentre sur les dimensions socioculturelles des paysages : leurs dynamiques propres, leur arrimage aux caractéristiques physicospatiales des territoires, et leur inscription dans des contextes socioéconomiques, écologiques et normatifs donnés.
Notre approche du paysage interpelle les disciplines de l’aménagement et les sciences humaines, de même que les sciences de la nature et de la santé. Nous misons également sur la complémentarité des expertises disciplinaires, expérientielles et traditionnelles, pour documenter la diversité des valeurs dont sont investis les territoires visés.
Orientations de recherche
À la CPEUM, la recherche s’attache à révéler, à expliquer et à traduire en choix éclairés les sensibilités et aspirations de multiples acteurs. Cela s’applique tout autant aux milieux ruraux ou urbains, aux paysages emblématiques ou « ordinaires », aux grands paysages ou aux quartiers. Plus spécifiquement, notre programmation s’articule autour des trois orientations thématiques suivantes.
Orientation 1: La demande sociale en paysage
Comme le révèlent leurs discours et leurs actions, les élus, les citoyens et d’autres acteurs territoriaux se font diverses représentations des lieux qu’ils habitent, affectionnent ou gouvernent. Ces représentations se cristallisent bien souvent en réaction à des projets de développement déployés sur des territoires investis de sensibilités paysagères. L’analyse des instruments et des normes encadrant la gestion des territoires peut en révéler d’autres encore. Ces discours, actions et représentations sont révélateurs d’aspirations collectives entretenues envers les paysages, ce que l’on peut appeler la « demande sociale en paysage ». Pour éclairer le débat et la décision publics, il nous semble important d’examiner en continu l’évolution de cette demande sociale au Québec, à diverses échelles, de même que son articulation aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux contemporains.
Orientation 2: L’innovation sociale en paysage
Il semble qu’on assiste aujourd’hui au Québec à une croissance du phénomène des mobilisations locales visant à protéger, mettre en valeur ou développer les paysages ou certaines composantes paysagères – autant d’initiatives qui se prêtent à la réalisation d’études de cas ou de projets de recherche-action. L’innovation sociale se traduit ici par la volonté d’intégrer en amont des processus de planification territoriale comme au sein des politiques, lois et règlements concernés, les connaissances sur les sensibilités paysagères. À cet égard, notre attention se porte notamment sur les méthodes et outils susceptibles de mieux prendre en compte ces nouvelles dimensions, tout en favorisant l’inclusivité, l’équité et la participation aux processus de planification territoriale concertée. Enfin, le paysage étant de plus en plus présent dans nos vies et dans le débat public, il sera intéressant d’explorer davantage les conditions de l’acceptabilité sociale des solutions fondées sur la nature, d’une part, et de développer le champ de la didactique des paysages et de la littératie paysagère, d’autre part.
Orientation 3: L’innovation technologique en paysage
Que ce soit pour pallier le manque de connaissances fines sur les paysages du Québec ou pour éclairer le débat public sur l’aménagement territorial durable, il importe de développer des solutions numériques adaptées aux besoins d’une diversité d’acteurs territoriaux : élus, citoyens de diverses régions et de diverses nations, porteurs de projets d’infrastructures et d’autres projets de développement économiques, etc. Il peut s’agir, par exemple, d’outils de lecture et d’analyse des paysages, d’outils pour accompagner le travail collaboratif, ou d’outils d’aide à la décision.
Origines
La CPEUM fut fondée en 1996 par Michel Gariépy et Philippe Poullaouec-Gonidec, dans un contexte particulièrement effervescent au Québec, marqué notamment par les premiers états généraux du paysage. M. Gariépy était alors doyen de la Faculté de l’aménagement et professeur titulaire à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal. M. Poullaouec-Gonidec, qui était alors professeur titulaire de l’École d’architecture de paysage, fut également titulaire de la CPEUM de 1996 à 2017.
La CPEUM fut créée sur le modèle des chaires de recherche industrielles, grâce à un partenariat unique entre l’Université de Montréal, Hydro-Québec, le ministère des Transports du Québec (MTQ) et Affichage Astral Media. Bien que ce modèle de partenariat ait évolué au cours des années, la CPEUM peut toujours compter sur l’appui de grands partenaires publics dans le développement de ses projets de recherche.
La CPEUM, qui est la plus ancienne chaire de recherche de la Faculté de l’aménagement et l’une des premières chaires de recherche de l’Université de Montréal, est fière de pouvoir compter notamment sur le soutien renouvelé de la Faculté de l’aménagement et du Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à création et à l’innovation de cette même institution.
Ce contenu a été mis à jour le 27 octobre 2023 à 22h30.